Nicolas, volontaire dans la lutte contre le COVID-19, acteur de changement
Nicolas Djiguemde, 24 ans, est étudiant en « assurance, banque et finance » à l’Institut Burkinabè des Arts et Métiers. Mais depuis la fermeture des écoles et universités, il regrette : « nous sommes laissés à nous-mêmes. On n’a pas cette puissance technologique pour anticiper et faire des cours en ligne… ». Nicolas n’est pas de nature à se laisser décourager. Le jeune homme a rejoint la plateforme U-Report en 2015 et fait partie des volontaires qui répondent au 3350 : cela signifie que lorsque le système informatique ne peut répondre de manière automatique, Nicolas répond lui-même aux questions. Il y consacre environ 6 heures par jour. Pour lui le système de chatbot consacré au Coronavirus est « un système pratique et économique qui permet de toucher un maximum de personnes via SMS. »
Déjà investi dans d’autres causes et associations, le jeune homme n’a pas hésité quand il a fallu s’investir pour éviter la propagation du virus. « J’aime beaucoup le télétravail en me rendant utile dans cette période critique. » Le jeune homme essaie de mettre fin aux fausses rumeurs et de rassurer les gens sur la maladie. Des rumeurs récurrentes dont il témoigne : « Certains pensent par exemple que c’est une maladie créée de toutes pièces en laboratoire. » Ces fausses informations peuvent contribuer à la propagation du virus, ou entraîner un effet de panique.
En parallèle, Nicolas a organisé des séances de sensibilisation au lavage de mains et aux gestes barrière auprès des personnes vulnérables, talibés, et personnes souffrant de handicap. Il déplore que « des gens profitent de la crise pour augmenter le prix des produits d’hygiène. Chacun doit être un acteur du changement dans sa localité pour insuffler les bonnes pratiques. On ne doit plus attendre que du gouvernement, c’est l’affaire de tous. Il faut que chacun s’implique pour lutter contre ce virus. »
