L’UNICEF, le Danemark et le Luxembourg lancent le programme Nexus humanitaire-développement pour accroitre l’accès à l’eau et l’assainissement des populations du Sahel et du Centre Nord

UNICEF Burkina Faso
3 min readJul 2, 2020

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Les ambassadeurs du Danemark, du Luxembourg et la Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso ont signé un accord de partenariat pour la mise œuvre d’un programme dénommé « NEXUS humanitaire-développement et réponse d’urgence ». Ce programme devrait permettre l’accès effectif à l’eau dans les régions où il sera implanté.

Selon Dr Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso : « il faut travailler sur l’eau dans l’urgence et dans la durabilité pour soulager les populations. C’est à la fois de l’urgence, de l’humanitaire et du développement durable ».

Pour les différents partenaires, ce programme a justement vu le jour face à un besoin accru en eau dans les régions du Sahel et du Centre-Nord. Une crise accentuée par le déplacement massif des populations dans ces régions mais aussi la crise du coronavirus.

Il était urgent de trouver des mesures adéquates aux besoins qui se font croissants dans ces villes et communautés hôtes de familles déplacées. Le programme « NEXUS humanitaire-développement et réponse d’urgence » prévoit la construction de forages où se trouve des rassemblements de populations déplacées ainsi que dans les villes. Des forages plus productifs seront reliés au système de distribution de l’Office Nationale pour l’Eau et l’Assainissement (ONEA).

Joseph Senninger, Ambassadeur du Luxembourg, s’est félicité du partenariat fructueux entre les trois parties. « C’est un programme qui a beaucoup de mérite parce qu’il va commencer très rapidement avec plusieurs actions dans différentes phases qui vont jeter des bases durables sur un approvisionnement en eau », a-t-il déclaré.

Au Burkina Faso, 72,4 % des habitants (zones urbaines et rurales confondues) ont accès à des sources d’eau améliorées, mais des disparités sont encore observées en la matière entre les zones urbaines (92 %) et les zones rurales (65,3 %). Avec un taux national global de 19,8 %, l’accès à des installations sanitaires satisfaisantes reste faible aussi bien en zone urbaine que rurale (36,1 % et 13,7 % respectivement).

« Toutes ces villes souffrent au niveau de l’eau. Il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde c’est-à-dire, les populations normales mais aussi les déplacées internes. Au-delà de la crise humanitaire, il y a bien sûr la crise sanitaire avec le coronavirus qui demande un lavage des mains quasi permanent pour limiter au maximum la transmission », détaille Dr Anne Vincent, Représentante de l’UNICEF au Burkina Faso.

Ces deux crises arrivent dans un contexte très difficile. « Nous sommes d’abord dans le Sahel. Et on sait que le Sahel souffre d’un manque d’eau chronique. Mais avec le changement climatique, les études montrent qu’il y aura de moins en moins d’eau dans cette région », précise-t-elle.

Le programme est financé principalement par le Luxembourg et le Danemark à hauteur de 1,8 milliard FCFA (3 millions de dollars) et vise à atteindre 50,000 personnes. Ce programme s’étend sur les villes de Djibo, Kaya, Dori et bientôt Fada N’Gourma (Région Est) sur une durée de deux ans.

Au total, l’UNICEF estime à 14,7 milliards de FCFA (25,3 millions de dollars) le montant nécessaire pour répondre aux besoins en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène des enfants et des femmes du Burkina Faso touchés par l’insécurité.

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